In : L. Chrzanovski (dir.), Lychnological Acts 1. Actes du 1er Congrès international d’études sur le luminaire antique (Nyon-Genève,
29.IX - 4.X.2003) (Monogr. Instrumentum, 31), Montagnac 2005.
Quelques lampes en terre cuite découvertes
au cours des fouilles du temple des Fabri Navales,
nouveaux témoins des relations entre Ostie et l’Afrique
(pl. 134 à 135)
Laurent Wilmet
Dirigée par le professeur Claire De Ruyt, des Facultés
universitaires de Namur, la Mission belge d’Ostie poursuit,
depuis 1992, des recherches archéologiques sur le terrain
du temple des Fabri Navales, situé en face de la Schola del
Traiano, dans la région III II 1-2 de la ville portuaire
romaine. Les fouilles, qui ont, par endroits, touché le sol
vierge, ont permis de mettre au jour les vestiges de trois
bâtiments qui, pendant cinq siècles environ, se sont succédés sur ce terrain1.
Le plus ancien édifice découvert n’a été que partiellement touché par quelques sondages profonds. Il s’agit probablement d’un édifice de type domus. Construit au 1er s.
avant notre ère, il fut remanié à plusieurs reprises avant
d’être détruit et remblayé vraisemblablement vers le
milieu du 1er s. ap. J.-C.
Rapidement réaménagé, le terrain allait alors accueillir
un atelier de foulons ou fullonica. Cet édifice industriel,
plusieurs fois agrandi, connaît son extension maximale à
l’époque de Trajan. Des estampilles datant de l’époque
d’Hadrien sur des bols de foulons témoignent cependant
de réfections plus récentes.
Dans le courant de la seconde moitié du 2e s. de notre
ère, la fullonica est abandonnée et le terrain est utilisé
comme décharge pendant quelques décennies.
C’est sur cette décharge que l’on érigera, sous le règne
de Commode (180-192) ou au début de celui de Septime
Sévère (193-211), le temple des Fabri Navales dont le
podium et une partie des aménagements de la cour (fontaine,
mosaïques des portiques,…) sont encore visibles. Au 4e s. de
notre ère, le temple est à son tour délaissé et en partie détruit.
Le terrain étant à nouveau libre, quarante-sept colonnes
ainsi que des chapiteaux et des bases sont entreposés là
sous les portiques du temple des Fabri Navales, peut-être
en vue de la construction d’une grande maison tardive
comme il en existe plusieurs dans le quartier.
Outre les vestiges architecturaux, les fouilles de la
Mission belge d’Ostie ont livré une grande quantité de
matériel archéologique. Plus de 17 000 objets et fragments
de décors architectoniques ont en effet été exhumés. Parmi
ceux-ci, on dénombre quelque mille lampes à huile en terre
cuite, fragmentaires pour l’essentiel. Quelques-unes de ces
lampes sont des témoins privilégiés des relations qu’entretenait la ville portuaire d’Ostie avec les provinces romaines d’Afrique du nord, relations qu’avaient déjà clairement
mises en évidence les fouilles des Terme del Nuotatore2
(Région V X 3) et que confirment également d’autres
séries de matériel dans nos fouilles, en particulier les
amphores, les casseroles et la sigillée dite claire ou africaine3.
Les lampes que nous allons présenter constituent un
choix dans notre matériel, qui rassemble plus que certainement d’autres lampes d’origine africaine ou italique ayant
des parallèles en Afrique. Ce choix fut dicté, d’une part,
par le degré d’avancement de l’étude et, d’autre part, par
l’intérêt des objets, de leur décor ou de leur marque dans
le cadre qui nous occupe.
1. Lampes du type Loeschcke VIII
(Bailey Q; Bussière D X)
Les lampes du type VIII de Loeschcke sont très largement majoritaires dans le matériel lychnologique de nos
fouilles. Parmi les centaines d’exemplaires de ce type mis
au jour, quatre retiendront notre attention, car ils n’ont de
parallèles stricts qu’en Afrique du Nord. Toutefois, deux
de ces lampes seulement sont, à notre sens, de fabrication
africaine.
La première est une lampe presque entière d’origine
tunisienne (inv. n° 93.FN.26-39), qui, du point de vue
typologique, se rattache au type Q, groupe VIII de D. M.
1- De Ruyt 1996.
2- Meiggs 1973, 586-587.
3- Les catégories de céramiques évoquées ici étant en cours d’étude, nous ne pouvons livrer aucune précision à leur sujet.
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Quelques lampes en terre cuite découvertes au cours des fouilles du temple des Fabri Navales
Bailey et au type D X 4 b de J. Bussière (Fig. 1-2). Le bec,
qui est manquant, devait être cordiforme. Le médaillon est
orné d’un cerf aux abois attaqué par trois chiens. Le marli,
qui est séparé du médaillon par une moulure encadrée par
deux sillons, est décoré de feuilles de laurier liées par trois
et disposées en couronne. Le fond est pourvu d’un anneau
de base large et plat sur lequel se répartissent trois pieds à
volutes. Une rosace, dont les pétales en forme de goutte
s’organisent autour d’un petit cercle, s’inscrit à l’intérieur
de l’anneau de base dont elle est séparée par un anneau
hachuré et une fine moulure. La terre est beige et la couverte, orange.
Une lampe en tous points identique à la nôtre, mais
complète, est conservée au British Museum. Elle fut
publiée par D. M. Bailey sous le n° Q 17104. L’auteur britannique la présente comme provenant de Tunisie et ne
signale aucun parallèle. Le bec de la lampe du British
Museum est orné d’une bande de petits rectangles irréguliers, de godrons et de motifs en “pointes de flèches” alternant avec de petits cercles.
Une autre lampe de nos fouilles (inv. n° 94.FN.25-129),
dont seuls le médaillon et le marli sont partiellement conservés, semble également être une production d’Afrique du
nord (Fig. 3). Elle appartient au type Q, groupe VIII de
Bailey et au type D X 5 de Bussière. Le marli est orné d’une
alternance de feuilles de vigne et de grappes de raisins, suivant le schéma “feuille-grappe-feuille-grappe” de la série 2
du type D X 5 de Bussière. Le médaillon montre une représentation du dieu Mercure debout entre un autel allumé et
une colonne surmontée d’un coq. Le dieu porte pour seul vêtement une chlamyde, agrafée sur le haut de la poitrine et tombant jusqu’aux pieds. Il tient le caducée dans la main gauche et une grande bourse dans la main droite, qu’il avance
au-dessus de l’autel. Le corps, joliment modelé, est musclé.
La tête est manquante. Une fine moulure, encadrée par deux
rainures, sépare le médaillon du marli. La terre est beige rosé.
L’engobe a presque entièrement disparu; il ne subsiste qu’à
l’état de trace à l’intérieur de la lampe et est de couleur
brune.
La lampe n° 3522 du catalogue des lampes antiques
d’Algérie de J. Bussière5 semble appartenir à la même
série que notre fragment. Le décor du médaillon, complet
sur la lampe algérienne, est en effet semblable. Il en va de
même pour la séquence de feuilles de vigne et de grappes
de raisins qui orne le marli, ainsi que pour la couleur de la
terre. Mise au jour dans la tombe A 28 de Sétif, cette lampe
porte la marque LASCIVI, qui est celle d’un atelier africain que J. Bussière qualifie de mineur6.
Le décor du médaillon d’une lampe du type Bussière D
X 5 mise au jour à Volubilis, en Maurétanie tingitane, est
également proche de celui de notre fragment7. Le coq de la
représentation marocaine ne se tient toutefois pas sur une
colonne, mais sur une simple base. Le fond de la lampe de
Volubilis est signé MAV NAM.
J. Bussière signale qu’une lampe de son type D X 1,
provenant du site algérien d’Alaoui, montre également la
scène en question8. Faute d’avoir eu l’occasion de consulter le 1er supplément au catalogue du musée d’Alaoui,
publié par L. Hautecoeur en 1910, nous nous contentons
de mentionner cette comparaison supplémentaire.
Deux fragments de lampes italiques fabriquées dans un
même moule ou, du moins, dans des moules pris sur un
même archétype (inv. n° 93.FN.28-62 et 93.FN.02-57) doivent également être évoqués dans le cadre des relations
africaines de la ville portuaire d’Ostie. En effet, un de ces
fragments (Fig. 4) permet de compléter et de réinterpréter
le décor de la lampe n° 3435 du catalogue de J. Bussière9.
Bien que provenant de Sétif, cette lampe porte l’estampille
d’un atelier localisé en Italie centrale : LPASISI[D]10 .
J. Bussière interprète la scène lacunaire de sa lampe n°
3435 comme un ensemble de fauves bondissants. Un de
nos fragments montre que l’espace manquant sur le
médaillon de la lampe découverte en Algérie est en réalité
occupé par un bestiaire tenant un épieu sur lequel il se prépare à empaler la panthère située devant lui. Les protagonistes de cette lutte sont entourés par trois autres fauves,
dont deux seulement sont conservés sur la lampe d’Ostie.
A notre sens, la lampe de Sétif et les deux exemplaires
d’Ostie appartiennent à une même série. La terre beige et
la couverte brune communes aux trois lampes, ainsi que la
présence sur le marli d’un décor de feuilles de laurier liées,
tendent à confirmer cette hypothèse.
Il nous faut maintenant aborder la question de la chronologie que nous avions jusqu’à présent éludée. Si l’on
excepte le fragment 93.FN.02-57 découvert en surface et,
par conséquent, peu significatif d’un point de vue chronologique, les lampes du type VIII de Loeschcke que nous
avons évoquées furent mises au jour dans le remblai de
remplissage des grands bassins de la fullonica, qui, selon
Cl. De Ruyt, s’est constitué pour l’essentiel sous MarcAurèle (161-180)11. Le contexte archéologique dont sont
issues nos lampes nous autorise donc à les situer dans les
4- Bailey 1988, p. 189, pl. 14.
5- Bussière 2000, p. 361, pl. 97.
6- Bussière 2000, 145 et 223.
7- Ponsich 1961, p. 104, pl. XXIV.
8- Bussière 2000, p. 155.
9- Bussière 2000, p. 358, pl. 94.
10- Pour la localisation de cet atelier, voir Bailey 1980, p. 99 et Bussière 2000, p. 229.
11- De Ruyt 1996, p. 12.
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Laurent Wilmet
premières années de la fourchette chronologique proposée
par D. M. Bailey pour son type Q, groupe VIII, à savoir de
la fin des Antonins au milieu du 3e s. de notre ère12.
Il nous semble toutefois important de signaler que le
contexte qui nous occupe n’est pas clairement fermé et
que, par conséquent, on ne peut exclure que le remblaiement de la fullonica ne se soit prolongé au-delà du règne
de Marc-Aurèle dans la partie du terrain située derrière le
podium du temple. Seuls les résultats de l’étude des différentes catégories de céramiques nous permettront de
mieux comprendre la constitution du remblai et, le cas
échéant, de revoir la datation proposée ici pour nos quatre
Loeschcke VIII.
2. Bec d’une lampe du type Bussière C VII
1c
Le remblai des grands bassins de la fullonica a livré un
bec qui appartenait à une lampe du type Bussière C VII 1 c
(inv. n° 94.FN.32-76) (Fig. 5). Relativement long, celui-ci
présente une extrémité cordiforme délimitée par un bourrelet en relief et surmontée par un masque grimaçant. Le
canal rappelle celui des lampes du type Loeschcke IX.
Ce bec offre découvert en Italie centrale un parallèle à
quatre lampes complètes ou presque complètes provenant
de tombes fouillées par Gaspary à Sétif (Algérie) et portant
les n° 802 à 805 dans le catalogue de J. Bussière13. Ces
lampes sont pourvues d’une anse perforée. Leur marli est
décoré d’oves et de tenons. Leur bec est orné d’un masque
qui, pour le seul exemplaire illustré par Bussière du moins,
n’est pas tout à fait semblable au nôtre; des différences formelles peuvent être notées notamment au niveau de la chevelure, ainsi que dans les traits du visage. En outre, l’extrémité en forme de cœur du bec est plus aplatie sur notre
exemplaire que sur la lampe Bussière n° 802.
Une autre différence entre notre exemplaire et les lampes de Sétif est la couleur de l’engobe : sur la lampe
d’Ostie, celui-ci est de couleur rouge foncé, tandis que, sur
les lampes algériennes, il varie du brun clair au brun foncé,
tendant au noir. La pâte en revanche est beige tant à Ostie
qu’en Algérie.
Dans son ouvrage, J. Bussière ne date pas clairement les
quatre lampes de Sétif, qu’il considère comme “vraisemblablement de fabrication locale”14. Toutefois, la signature
C M EV (= CMAREV), incisée sur la base de son exemplaire
n° 802, appartient à un atelier africain actif entre 120 et 180
ap. J.-C. La découverte de notre bec dans le remblai des bas-
sins de la fullonica ne contredit en rien la fourchette chronologique suggérée pour cette marque et nous incite même à
dater le type Bussière C VII 1 c entre 120 et 180 ap. J.-C.
De nouvelles découvertes nous permettront peut-être de
préciser davantage cette datation.
3. Lampe à semi-volutes
Une lampe à semi-volutes (inv. n° 96.FN.18-04) semble
également s’intégrer aux productions des ateliers africains,
et plus particulièrement tunisiens, du second siècle de
notre ère (Fig. 6).
Cette lampe, dont seule la moitié avant est conservée,
présente un bec ogival fragmentaire délimité par des volutes simples. Le médaillon, sans décor, est de dimension
restreinte. Il est cerclé par deux moulures en relief, une
plus étroite et une plus large. Le trou de remplissage occupe le centre du médaillon. Le marli est orné de globules
rappelant le décor des Warzenlampen de la fin de la
République. La base est plane, légèrement surélevée et
délimitée par une simple rainure. Elle porte une marque en
creux incomplète qui, à notre sens, doit être lue MNOVIVST.
MNOVIVST est une des estampilles attestées de l’atelier de M(arcus) NOV(ius) IVST(us)15 que les chercheurs
s’accordent à localiser en Tunisie centrale16. La période
d’activité de cet atelier, dont la production se caractérise
par une certaine diversité typologique, est située entre 120
et 180 par Bailey17 et entre 150/160 et 180 par Pavolini18.
Découverte dans le remblai de la fullonica qui s’est constitué globalement au cours du règne de Marc-Aurèle, notre
lampe ne permet pas de trancher.
La marque africaine de l’officine de M(arcus)
NOV(ius) IVST(us) est isolée dans notre matériel lychnologique. En effet, la majorité des signatures lisibles sont
celles d’ateliers localisés en Italie, comme LFABRICMAS
ou LCAESAE. En outre, nous ne connaissons aucune
lampe semblable à la nôtre signée MNOVIVST.
4. Lampes de la forme Atlante VIII
Nous ne serions pas complet si nous n’évoquions ici les
dix-sept lampes en sigillée dite claire ou africaine découvertes au cours de nos fouilles et qui toutes semblent être
de la forme Atlante VIII (Hayes I).
Un seul fragment (inv. n° 92.FN.06-69) peut clairement
être attribué au sous-type A de la forme Atlante VIII. Le
12- Bailey 1980, p. 364.
13- Bussière 2000, 278-279, pl. 49.
14- Bussière 2000, p. 85.
15- Plusieurs autres marques sont connues pour cet atelier (Voir par exemple Bailey 1988, p. 99 et Bussière 2000, p. 144).
16- voir par exemple Bailey 1988, p. 99 et Chrzanovski 1998-99, p. 48.
17- Bailey 1988, p. 99.
18- Pavolini 1976-77, tabl. II.
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Quelques lampes en terre cuite découvertes au cours des fouilles du temple des Fabri Navales
marli convexe est décoré d’incisions dessinant une feuille
de palmier stylisée; il est souligné par une fine volute en
creux (Fig. 7). Le médaillon présente un décor en relief,
que nous n’avons pu identifier.
Deux exemplaires (inv. n° 92.FN.10-31 et 98.FN.0934), dont le marli fortement convexe est décoré d’une succession de volutes, appartiennent au sous-type B de la
forme VIII. Le médaillon de la lampe la plus complète
(inv. n° 92.FN.10-31) montre l’arrière-train schématisé
d’un cervidé, tandis que la base porte un petit cercle en
creux, vestige d’une marque (Fig. 8).
La lampe 92.FN.10-30 est de forme VIII C (Fig. 9). Peutêtre faut-il la rattacher à la variante 2 d de cette forme ? Le
bec, dont le pourtour est creusé d’un sillon, est séparé du
médaillon par deux fins bourrelets parallèles. Le médaillon
est décoré d’un polygone aux côtés incurvés à l’intérieur
duquel est inscrite une rangée de motifs rappelant des oves,
déversés vers l’intérieur. Le marli porte un bandeau étroit rapidement hachuré.
Deux autres exemplaires (inv. n° 2002.FN.03-418 et
94.FN.16-268) appartiennent à la forme VIII C. Leur marli
présente un décor en feuille de palmier stylisée assez grossièrement exécuté. Le médaillon de ces deux lampes était
orné comme le prouve un départ de décor en relief non
identifiable.
Deux lampes (inv. n° 92.FN.06-76 et 92.FN.06-71) peuvent être classées dans la forme Atlante VIII D. La première, dont ne subsistent qu’une partie du bec et une portion du médaillon, est décorée d’une rosace à pétales longs
et courbes (Fig. 10). La seconde est aussi ornée d’un motif
floral, mais à pétales semi-circulaires (Fig. 11). Ce motif
est entouré de croissants abritant un petit triangle.
Six exemplaires (inv. n° 92.FN.02-79, 92.FN.03-24,
92.FN.06-72, 92.FN.10-33, 92.FN.12-93 et 92.FN.14-3),
dont ne sont conservées que l’anse et une partie du marli,
appartiennent soit à la forme VIII A, soit à la forme VIII C
(Fig. 12). Le marli de ces lampes est orné de feuilles de
palmier schématisées ou de hachures. Deux fragments
mon-trent un départ de médaillon avec un décoren relief,
non identifiable.
Enfin, trois fonds (inv. n° 92.FN.06-70, 92.FN.06-74 et
2002.FN.03-422) ne peuvent être rattachés précisément à
aucun des sous-types d’Anselmino et Pavolini. Un de ces
fonds porte une marque anépigraphe incisée : trois traits
radiants sont surmontés, chacun, par deux points (Fig. 13).
Nous ne connaissons aucune autre attestation de cette
marque.
Seize des dix-sept fragments discutés furent mis au jour
soit dans le niveau d’abandon et de destruction du temple,
le plus souvent avec des lampes du type Bailey R, soit en
surface. La destruction du temple des Fabri Navales survenant dans le courant du 4e siècle de notre ère, nos lampes s’inscrivent donc dans les chronologies communément
admises aujourd’hui. Celles-ci font en effet débuter la production de la forme Atlante VIII au 4e siècle.
Un de nos exemplaires de forme VIII B (inv. n°
98.FN.09-34) fut découvert à l’intérieur du podium du
temple, dans un contexte plus ancien que nous pouvons
probablement mettre en relation avec le remblaiement de
la fullonica. Les fragments de lampes provenant du même
contexte sont, pour peu que l’on puisse le déterminer, des
exemplaires du type VIII de Loeschcke qui peuvent être
situés au 2e siècle ap. J.-C. Le matériel vasculaire semble
également suggérer une date dans le courant du 2e siècle.
Le caractère intrusif de notre lampe de forme Atlante VIII B
ne fait, selon nous, pas de doute. Peut-être faut-il considérer un sondage creusé à date ancienne dans le podium du
temple en vue de repérer le tracé d’un égout comme la
cause possible de la présence anachronique de ce tesson
dans ce contexte précis ?
BIBLIOGRAPHIE
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sigillata : Lucerne, dans Enciclopedia dell’arte antica classica e
orientale. Atlante delle forme ceramiche, I, Istituto della
Enciclopedia Italiana, 1981, 184-207
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British Museum. 2. Roman Lamps Made in Italy, London, The
Trustees of the British Museum 1980
Bailey 1988 : D. M. Bailey, A Catalogue of the Lamps in the
British Museum. III. Roman Provincial Lamps, London, The
Trustees of the British Museum 1988
Bussière 2000 : J. Bussière, Lampes antiques d’Algérie, éditions
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2000
Chrzanovski 1998-99 : L. Chrzanovski, Catalogue de la collection Dr A. Devant. Musée de Viuz-Faverges. Lampes et monnaies
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d’archéologie des Amis de Viuz-Faverges n° 38-39 (1998-99), 559
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Ponsich 1961 : M. Ponsich, Les lampes romaines en terre cuite
de Maurétanie tingitane, Publications du Service des Antiquités
du Maroc, fasc. 15, Rabat 1961
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Laurent Wilmet
Quelques lampes en terre cuite (fouilles du temple des Fabri Navales), nouveaux témoins des relations entre Ostie et l’Afrique
Fig. 2 – Lampe du type Loeschcke VIII
(inv. n° 93.FN.26-39). Détail : décor du
médaillon.
Fig. 1 – Lampe du type Loeschcke VIII (inv. n° 93.FN.26-39).
Fig. 3 – Fragment d’une lampe de type
Loeschcke VIII (inv. n° 94.FN.25-129).
Fig. 4 – Fragment d’une lampe de type Loeschcke VIII (inv. n° 93.FN.28-62).
Fig. 5 – Bec d’une lampe du type Bussière C VII 1 c (inv. n° 94.FN.32-76).
Fig. 6 – Lampe à semi-volutes fragmentaire (inv. n° 96.FN.18-04).
Fig. 7 – Fragment d’une lampe de la forme Atlante VIII A (inv. n° 92.FN.06-69).
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Laurent Wilmet
Quelques lampes en terre cuite (fouilles du temple des Fabri Navales), nouveaux témoins des relations entre Ostie et l’Afrique
Fig. 9 – Lampe de la forme Atlante VIII C fragmentaire (inv. n° 92.FN.10-30).
Fig. 8 – Lampe de la forme Atlante VIII B fragmentaire (inv. n° 92.FN.10-31).
Fig. 11– Fragment d’une lampe de la forme Atlante VIII D (inv. n° 92.FN.06-71).
Fig. 10– Fragment d’une lampe de la forme Atlante VIII D (inv. n° 92.FN.06-76).
Fig. 13 – Fond d’une lampe du type Atlante VIII avec marque anépigraphe
(inv. n° 2002.FN.03-422).
Fig. 12 – Fragment d’une lampe de la forme Atlante VIII (inv. n° 92.FN.06-72).
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